CHEN JIALING

EXPOSITION

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Une vie au bord du fleuve, l’art de Chen Jialing
Du 5 au 21 avril 2024, au Réfectoire des Cordeliers, Paris

Pour sa toute première exposition en France, le peintre chinois Chen Jialing présentait un ensemble de peintures, céramiques et tapisseries inédites, dont certaines ont été créées spécialement pour l’occasion.

En écho à la géographie de Shanghai et de Paris, deux villes établies au bord de l’eau (la Seine et le Suzhou), l’exposition prenait pour thème le fleuve. Elle mettait en scène une quarantaine d’œuvres inédites de l’artiste, certaines produites à la fin des années 1990, et la plupart créées pour l’exposition. Tableaux polyptyques, peintures à l’encre, calligraphies, tapisseries en fils de soie et œuvres céramiques, aux dimensions souvent spectaculaires, investissaient le lieu patrimonial des Cordeliers.

Une vie au bord du fleuve, le titre de l’exposition imaginée par les curatrices Cao Dan et He Jing, avec le conseil scientifique d’Éric Lefebvre (directeur du musée Cernuschi), a évoqué une existence tout entière consacrée à la peinture à l’encre et au voyage comme source d’inspiration. «L’homme de bien aime les montagnes, le sage aime l’eau » : répétée depuis des siècles par les lettrés et les penseurs chinois, cette phrase de Confucius exprime les signifi- cations culturelles émanant de «l’eau» et des «montagnes». Dans la tradition chinoise, l’eau est une métaphore de la beauté dans son absolu, par sa fluidité et son absence de forme. Elle revêt des significations culturelles subtiles et a toujours été l’objectif esthétique ultime poursuivi par les peintres chinois. La peinture à l’encre, procédé qui utilise l’eau comme élément central, est née d’une telle vision du monde fondée sur le flux et le changement.

L’exposition introduisait les « trois transmutations de l’eau, du feu et de la soie » présentes dans l’œuvre de Chen Jialing : peintures à l’encre, œuvres céramiques et tapisseries en fils de soie occupent l’espace monumental des Cordeliers, scénographié par Pascal Rodriguez. L’esthétique de la transformation est l’essence même de l’art et de la pensée chinois. Dans L’Eau et les Rêves, le philosophe Gaston Bachelard (1884-1962) évoque l’eau comme une entité vivante, faisant écho à la pensée chinoise ancienne. Se mêlant à l’encre pour recréer le paysage, transportant les hommes et les cultures: toujours, l’eau évoque le flux incessant de la vie, porteuse immatérielle d’une profondeur culturelle et historique.

L’exposition s’est tenue dans le cadre du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Organisée par la Shanghai International Culture Association (Sica), elle présentait, pour la première fois en France, l’œuvre spectaculaire d’une figure contemporaine de l’École de Shanghai, en parallèle d’Art Paris.

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